jeudi 22 septembre 2016

Comment sélectioner une OPCVM ?

Suite à mon dernier article, j’avais décidé de retenir trois contrats d'assurance-vie pour la gestion de mes OPCVM :
  1. Darjeeling chez Swiss-Life
  2. LinXea Spirit chez Spirica
  3. LinXea Vie chez E-Cie Vie
J'ai donc commencé par répertorier pour chaque catégorie l'ensemble des meilleurs fonds présent dans ces trois contrats. Afin d'assurer une bonne lisibilité, le résultat de cette analyse est disponible ici. Comme vous pouvez le voir, j'ai classé les actifs en quatre catégories :
  1. Fonds d'allocation
  2. Fonds d'obligations
  3. Fonds d'actions
  4. Fonds d'actions sectorielles
Ces catégories sont les principales disponibles sur les contrats d'assurance-vie. Dans certains contrats vous retrouverez également de l'immobilier physique, des matières premières physiques ainsi que quelques autres produits (titres-vifs, produits structurés,...). N'étant pas conseiller, je vous laisse le soin de répartir vos actifs sur les fonds de votre choix. Cependant, à titre informatif, je publierais ultérieurement un article avec ma sélection d'OPCVM.


Comment déterminer son profil d'investisseur ?

La première problématique, que je ne vais pas détaillée longuement ici, est de définir son profil d'investisseur : au plus on est sensible au risque, au plus il faudra privilégier le fonds euros aux OPCVM.

Le deuxième point à prendre en compte est son horizon d’investissement :
  • Pour un investissement à court terme (< 1 an), on va privilégier le fonds euros ;
  • Pour un investissement à moyen terme (2-4 ans), on choisira des OPCVM avec un risque modéré ;
  • Pour un investissement à long terme (5+ ans), on pourra prendre des OPCVM plus risquées.
Lors de l'ouverture d'une assurance-vie, vous devrez obligatoirement répondre à un questionnaire permettant de déterminer votre profil. Dans mon cas je suis plutôt dans une approche long terme, avec un investissement régulier et une approche dynamique.


Attention aux performances passées !

Maintenant que mon profil est déterminé, je vais devoir choisir mes OPCVM. L'erreur du débutant est de se contenter de regarder la performance passée. Pour rappel, même s'il est naturel de baser son analyse sur cet indicateur, la performance passée ne garantit en rien la performance future. Pour preuve, voici l'exemple d'un fonds qui surperformait totalement son indice de référence avant de plonger.

 

Le graphique de gauche (5 ans) est éloquent, celui qui aura investi à 130 sur base de la surperformance sur l'indice (représenté par la courbe orange) aura une belle déception au jour d'aujourd'hui (cf. graphique de droite) !


Comment sélectionner et comparer une OPCVM ?

La réponse est simple, il n'existe pas de recette miracle et il va falloir analyser les données à notre disposition : c'est-à-dire les données du passé !

Tout d'abord les OPCVM ne peuvent se comparer que dans un domaine identique. Comparer un fonds investi en actions Europe à un fonds investi en actions US n'a aucun sens !

Je vais donc prendre pour exemple les 4 OPCVM d'allocation d'actifs monde présent dans mon tableau :
Les informations analysées sont disponibles sur la fiche performance de chaque OPCVM sur le site de Quantalys.

Le premier indicateur à regarder est le facteur de risque DICI. Il s'agit d'une échelle normée permettant d'évaluer le risque d'un fonds sur de nombreux critères. Plus le score est faible, moins le fonds est risqué. On ne sélectionnera pas, par exemple, de R Valor ou de H2O Multistrategies pour quelqu'un averse au risque. Un indicateur généralement proche du risque DICI est la volatilité, plus celle-ci est faible plus le cours de l'actif, et donc sa performance, est stable.
En ignorant la performance YTD (année en cours), un novice aurait pu être tenté par le fonds H2O Multistrategie (+ 17%/an sur 3 ans). Ce n'est d'ailleurs pas un mauvais fonds en soi, mais celui-ci est extrêmement volatile. Or pour constituer un portefeuille de qualité, il faut maitriser le couple rendement/risque. Je recommande à ce sujet la lecture du billet "Gardez un œil sur le risque !" chez Morningstar.

Un autre indicateur important est la capacité du fonds à générer de la surperformance. Là où un tracker se contente de suivre son indice, le fonds a pour objectif de surpasser celui-ci. Or bien peu y arrivent. Si cette analyse marche très bien pour les actions et obligations, elle est difficile à appliquer aux fonds d'allocations du fait de leur actif totalement variable ! Pour ces fonds-là, une comparaison avec leur catégorie est bien plus pertinente selon moi. Remarque : la comparaison avec l'indice/la catégorie peut aussi s'appliquer à la volatilité.

Deux très bons autres indicateurs sont la perte maximale et le délai de recouvrement. La perte maximale vous indique de combien a chuté le fonds, au maximum, depuis son point le plus haut tandis que le délai de recouvrement vous informe combien de temps il a fallu au fonds pour récupérer cette perte et repasser au-dessus de son point le plus haut.

Enfin le ratio de capture à la hausse (Up Capture Ratio) et le ratio de capture à la baisse (Down Capture Ratio) sont également très intéressants. Le ratio de capture à la hausse/baisse indique comment le fonds va évoluer lorsque son indice monte/baisse. Par exemple un fonds avec un Up Capture Ratio de 1.50 et un Down Capture Ratio de 0.50 indique que le fonds va réagir à 150% à la hausse de son indice et à 50% à la baisse de son indice :
  • Si l'indice gagne 10 points, le fonds en gagne 15 ;
  • Si l'indice perd 10 points, le fonds en perd 5.
Vous l'aurez compris il faut donc maximiser le Up Capture Ratio mais minimiser le Down Capture Ratio. Attention aux fonds qui ont un Down Capture Ratio plus fort que le Up Capture Ratio comme H2O Multistrategies R. Un petit exemple pour illustrer le risque de ce fonds, en considérant un Up Capture Ratio à 3 et un Down Capture Ratio à 4 :
  • Initialement le fonds et l'indice valent 100 points ;
  • L'indice monte à 110 points, le fonds monte de fait à 130 points. Chouette on a une performance de 30% alors que l'indice n'affiche qu'une performance de 10% ;
  • L'indice descend à 100 points, le fonds suit et tombe... à 90 points ! Avec un indice qui n'a pas évolué, on a perdu 10.
Vous comprendrez donc que ce type de fonds permet de gagner beaucoup, mais dans un marché baissier le risque est de se retrouver au final avec un indice qui affiche une performance positive et un fonds qui affiche une performance négative.

Je ne vais pas vous inonder d'informations à analyser. Il existe de nombreux autres indicateurs plus ou moins intéressants, mais j'ai abordé ci-dessus les principaux. Pour compléter, je vous conseille de jeter un œil sur Morningstar également avant d'investir dans un support et de lire le(s) dernier(s) rapport(s) de l'OPCVM.


Et une fois la sélection effectuée ?

Une fois votre sélection effectuée, ne vous laissez pas avoir par un suivi trop abusif. Une OPCVM implique un horizon de placement à respecter.

Pensez de temps à autre à comparer votre fonds avec les autres fonds de la même catégorie, cependant évitez l'arbitrage intempestif ! Voici quelques exemples pour bien comprendre ce qu'il faut faire et ne pas faire :
  • Votre fonds était dans le top 3 de sa catégorie mais il a récemment chuté à la 4ème place ? Vous êtes tenté d'arbitrer vers un des fonds faisant maintenant partie du top 3 ? C'est probablement une erreur ! En effet, le classement des fonds se fait sur base de leur performance passée. Vous allez donc quitter un fonds, probablement très bon, pour aller vers un autre qui a récemment surperformé le votre. Vous allez donc arbitrer vers un fonds qui a un potentiel haussier plus limité que le vôtre ! La recherche de la meilleure performance en tout temps est la meilleure façon de détruire la performance.
  • Votre fonds était dans le top 3 mais l'a quitté depuis longtemps (disons plus d'un an). Il faut comprendre ce qui s'est passé : lisez les rapports de gestion du fonds. Regardez également l'historique des collectes et décollectes. Si le fonds a fortement décollecté il y a deux possibilités :
    • Soit la catégorie du fonds n’intéresse plus les investisseurs et dans ce cas les autres fonds de la même catégorie ont aussi subi de la décollecte.
    • Soit le fonds a décollecté au profit d'un autre fonds de la même catégorie.
Au final, réfléchissez bien avant tout arbitrage et posez-vous les bonnes questions. N'oubliez pas que dans le cadre d'un investissement progressif vous pouvez également conserver votre ligne et en initier une nouvelle avec un autre fonds de la même catégorie. L'arbitrage total est un souvent plus pertinent lors d'un changement de stratégie ou d'horizon de placement que dans une course à la performance.

lundi 12 septembre 2016

Ma sélection d'AV

Que choisir si je compose avec tous les assureurs ?

Avoir au minimum un contrat chez chaque assureur me semble intéressant pour profiter de la protection de 70 000€ par assureur. De plus vous accéderez à une grande variété de produits et à des contrats qui évolueront différemment.

Il existe plusieurs stratégies :
  1. Une stratégie peut être de regrouper le maximum de contrat chez un même courtier. En effet, certains courtiers comme LinXea proposent une interface de gestion mutualisée à l'ensemble des contrats commercialisés.
  2. D'autres personnes opteront pour une chasse aux primes de parrainage. Si cette technique permet d'afficher un beau rendement lors de l'ouverture d'un contrat avec un faible investissement, vous risquez cependant de vous retrouver avec des contrats qui ne correspondent pas pleinement à vos attentes.
  3. Une dernière stratégie est d'ouvrir une assurance-vie auprès de sa banque en ligne (Boursorama, Fortuneo, ING). Certains y trouveront un confort évident.
Pour ma part je vais tenter de sélectionner des contrats qui me permettent d'accéder à la plus grande variété de produits possible tout en minimisant les frais de gestion.

Pour Aviva, c'est simple : je vais opter pour le contrat Evolution Vie, le seul contrat disponible.
Chez Apicil, je vais opter pour LinXea Zen car c'est le seul contrat intéressant, les autres contrats ayant des frais de gestion prohibitifs.
Chez Swiss Life, je retiens Titres@Vie qui est un produit vraiment différent des autres car il propose, entre autres, l'investissement en titres-vifs. Toutefois le contrat Darjeeling est très intéressant également car il propose une très grande sélection d'OPCVM (+ de 800) dont de nombreuses exclusivités.
Chez Spirica, je sélectionne LinXea Spirit. A noter que Mes-placements Liberté est une toute aussi bonne alternativemais propose nettement moins d'OPCVM, de même que Fidessio Vie et Epargne Evolution.
Chez E-Cie Vie et Suravenir, il y a beaucoup plus de choix possibles. Pour ma part j'ai opté pour LinXea Vie et LinXea Avenir, principalement car j'apprécie beaucoup ce courtier qui travaille régulièrement à améliorer ses contrats en suivant les demandes de ces clients. 


Mais comment gérer tous ces contrats ?

A l'heure actuelle, je dispose de 10 contrats d'assurance-vie (LinXea Avenir, LinXea Zen, LinXea Spirit, Mes-placements Liberté, Boursorama Vie, Evolution Vie, MAIF Epargne Responsable et Solidaire, MACSF RES Multisupport, AMPLI Grain 9, AFER Europe). Je compte ouvrir prochainement trois derniers contrats : LinXea Vie, Darjeeling et Titres@Vie.

Cependant, cet été, j'en suis venu au fait que si posséder une multitude de contrats n'était pas bien complexe lorsque ceux-ci sont investis en fonds euro, il en était totalement différent lorsque l'on souhaite gérer son épargne au travers d'OPCVM.

J'ai donc passé un bon bout de temps à analyser les supports proposés par l'ensemble de mes assurances-vie afin de déterminer quels étaient les meilleurs contrats pour la gestion de mon épargne. Cette analyse m'a montré que trois contrats sortaient nettement du lot :
  • Le contrat Darjeeling, qui à lui seul permet d'accéder à une multitude d'OPCVM.
  • Le contrat LinXea Spirit, pour ces frais imbattables.
  • Le contrat Mes-placements Liberté pour les mêmes raisons.
Mon idée de base était de me concentrer sur trois contrats. Cependant je me retrouve ici avec deux contrats chez Spirica et un chez Swiss Life, ce qui va a l'encontre de mon principe de diversification. Ayant une préférence pour LinXea, j'ai décidé de conserver le contrat LinXea Spirit et d'ajouter le contrat LinXea Vie. Ces deux contrats, en plus du contrat Darjeeling me permettent d'accéder à 1300 OPCVM sur les 1750 OPCVM disponibles en considérant l'ensemble des contrats analysés (les quatre contrats LinXea, les trois contrats Mes-placements ainsi que les contrats Darjeeling, Evolution Vie et Titres@Vie).


Que faire des autres contrats ?

Je vais bien sûr conserver les contrats que je n'utilise pas pour la gestion de mes OPCVM ouverts. Pour réduire la charge de gestion, je vais laisser dormir ceux-ci avec le minimum requis placé sur le fonds euros (excepté Evolution Vie sur lequel je conserve mon investissement en SCI maisons). Cela me permet d'amener ces contrats à maturité au cas où ils deviendraient plus intéressants à l'avenir.

Par ailleurs, mon contrat Boursorama Vie continuera de me servir de livret A. Le contrat Titres@Vie me servira à terme pour investir en foncières cotées en bénéficiant de la fiscalité de l'assurance-vie (celle-ci n'étant, pour rappel, par logeable dans un PEA).

La vie du blog

Bonjour,

Aujourd'hui je fais un petit billet rapide car cela fait bien longtemps que je n'ai plus posté d'article.

Rassurez-vous, le blog n'est pas mort ! Cependant la mise à jour des comparatifs des différentes AV attendra début 2017 et la sortie des rendements des fonds euros pour l'année 2016. Certains contrats ont bien évolué, notamment LinXea Spirit et Mes-placements Liberté. Ceux-ci permettent maintenant la détention de titres-vifs sur votre contrat d'assurance-vie comme le propose déjà l'assureur Swiss Life au travers de son contrat Titres@Vie.

J'ai encore de nombreux sujets en réserve et j'aimerais bien vous parler entre autres des produits structurés ainsi que des ETF. Cependant ces sujets attendront également car je vais profiter de la fin de l'année 2016 pour écrire à nouveau sur le sujet principal du blog : les placements en OPCVM !

jeudi 17 mars 2016

La gestion pilotée

La gestion pilotée peut s’avérer un outil intéressant pour qui désire ouvrir un contrat d'assurance-vie investi en OPCVM, mais en déléguer la gestion. Le principal attrait de cette gestion est que vous n'aurez pas à sélectionner les OPCVM sur lesquels investir ni à vous préoccuper des éventuels arbitrages.

Attention à ne pas confondre la gestion pilotée avec la gestion conseillée/guidée. Dans le second cas, votre courtier ne fera que vous conseiller, mais n'agira pas pour vous, l’exécution des arbitrages restant à votre charge.

La gestion pilotée est disponible chez trois assureurs : Swiss Life, Suravenir et E-Cie Vie. Notez que l'organisme assurant la gestion pilotée n'est pas propre à l'assureur : chaque courtier élabore son offre avec l'intermédiaire de son choix. De ce fait les performances de la gestion pilotée peuvent fortement varier d'un contrat à un autre pour un même assureur !

Chez Swiss Life, la gestion pilotée est disponible gratuitement dans le contrat Darjeeling à partir de 1 000€ placés sur le contrat. Dans le contrat Titres@Vie, la gestion pilotée est également accessible gratuitement à condition de placer un minimum de 5 000€ sur le contrat. Noter enfin que Titre@Vie propose également une gestion pilotée mêlant OPCVM et titres vifs (actions en directe), accessible quant à elle à partir de 30 000€ tout en restant gratuite.

Chez Suravenir, la gestion pilotée est toujours payante, voire même assez couteuse. Chez Fortuneo, il vous en coutera des frais fixes de 28€/arbitrage réalisé ainsi qu'entre 10 à 15% de la performance positive obtenue, le tout accessible à partir de 30 000€. Chez Hedios il vous faudra 10 000€ avec des frais fixes de 0,25%/an. Chez Digital Vie, la gestion est accessible à partir de 5 000€ et avec des frais de 0,24%/an. Enfin chez LinXea Avenir, la gestion devient plus abordable en étant accessible à partir de 1 000€ et avec des frais de 0,20%/an.

E-Cie Vie est l'assureur disposant du plus de contrats proposant une gestion pilotée. Dans les banques en ligne Boursorama et ING Direct, cette gestion est accessible à partir de 1 000€. Elle sera gratuite chez Boursorama et coutera 0,10% chez ING. Sur les contrats Mes-Placements Vie, Altaprofits Vie, Kapital-Direct et Aduleo, la gestion pilotée est proposée à partir de 5 000€.

Astuce HFR : chez B4Bank (Spirica), une gestion pilotée est également disponible.

En conclusion, si vous désirez vous orienter vers la gestion pilotée, les contrats proposés par Swiss Life et E-Cie Vie sont les mieux placés. Notez toutefois que cette gestion, bien qu'offerte sur ces contrats, nécessite un placement plus important que si vous optez pour une gestion libre. Dans un esprit de diversification, une gestion pilotée sur une partie de vos actifs peut s’avérer intéressante, car il est difficile en gestion libre d'établir plusieurs profils d'investissement et de respecter ceux-ci. La gestion pilotée est également intéressante si vous désirez minimiser l'effort de gestion de vos contrats tout en vous exposant aux OPCVM.

Pour comparer les performances, je vous invite à lire l'article "Les performances 2015 des assurances-vie en gestion pilotée" chez CBanque.

vendredi 11 mars 2016

La pierre papier

Aujourd'hui j'ai décidé d'analyser la pierre papier. Ce type de placements bien que très différents des OPCVM est également disponible dans la majorité des contrats d'assurance-vie mais présente de nombreuses particularités.


Mais qu'est-ce donc la pierre papier ?

Il s'agit simplement d'acquérir des biens immobiliers de manière indirecte. C'est-à-dire que les biens ne vous appartiennent pas physiquement et que vous n'avez pas à vous occuper de leur gestion. L'idée d'acquérir de la pierre papier est de devenir propriétaire d'une fraction d'un ou plusieurs biens immobiliers.

Dans cet article je ne débattrais pas des avantages et inconvénients de posséder de la pierre papier versus de l'immobilier physique. Retenez simplement que l'immobilier papier vous assure une meilleure liquidité et vous permet de réduire les risques car un support est généralement constitué d'un parc immobilier plus ou moins varié et non pas d'un seul immeuble.


Quels sont les types de supports accessibles ?

Dans les contrats d'assurance-vie, il est possible d'acquérir de la pierre papier via trois types de supports : les SCPI, les SCI et les OPCI. Ces supports se différencient principalement par leur composition :
  • SCPI : minimum 95% d'immobilier physique. Liquidité réduite, en cas de vente forte et en l'absence d'achats, il faut réaliser la vente d'un bien pour assurer la liquidité. Depuis peu, les SCPI sont également autorisées à détenir des SCI dans une certaine mesure ;
  • OPCI : entre 60% et 90% d'actifs immobiliers (dont au moins 51% d'immobilier physique) et minimum 10% de liquidités. Le reste est investi en actifs mobiliers (actions, obligations, OPCVM,...). Ceci permet une meilleure liquidité mais la présence de supports mobiliers augmente la volatilité ;
  • SCI : c'est un passe-partout. On peut y placer de l'immobilier physique, des parts de SCPI, des actions de SIIC,...
Attention aux SCI contenant uniquement des parts de SCPI, ce mécanisme provoque un empilement des frais et amoindrit la performance (au passage, ceci est également valable pour les OPCVM contenant uniquement des parts d'autres OPCVM).


Quels sont les différents types de SCPI ?

Il existe différents types de SCPI, je m'attarderai dans cet article que sur celles disponibles dans les contrats d'assurance-vie :
  • Les SCPI de rendement qui ont pour objectif de distribuer un dividende régulier ;
  • Les SCPI de plus-value qui ne distribuent pas de dividende mais ont pour objectif une revalorisation régulière de la valeur des parts.
Sachez tout de même qu'en dehors des assurances-vie, vous pourrez acquérir des SCPI à but fiscal (Pinel/Malraux/Déficit foncier). L'achat de SCPI hors AV vous permet de profiter d'un effet levier en réalisant un achat à crédit.


Quels supports dans quels contrats ?

Passons à l'essentiel, que pouvez-vous acquérir comme support immobilier et via quel contrat d'assurance-vie ? Voici un tableau assez conséquent, je pensais réaliser une version plus compacte en reprenant les meilleurs contrats mais au final on va se rendre compte, ci-dessous, que le tri est assez simple.
Le contrat Aviva

Le contrat ne propose pas de SCPI mais dispose de deux SCI particulièrement attrayantes. Il ne s'agit pas de SCI de SCPI mais de SCI disposant d'immobilier physique. Une particularité intéressante renforcée par l’absence totale de frais.


Les contrats Swiss Life

Seul Darjeeling propose un investissement en SCPI. Titres@Vie se limitant à la seule OPCI maison qui au passage mérite que l'on s'y intéresse. Outre l'OPCI maison, on y retrouve deux SCPI intéressantes : Efimmo 1 et Immorente. Attention que le contrat limite l'investissement en SCPI à seulement 40% du total de votre contrat d'assurance-vie. Vous accéderez également à deux SCI de SCPI : LFP Mulitmmo, intéressante de par l'absence de frais et Primonial Capimmo, intéressante également malgré les frais d'entrée de 2%.


Les contrats E-Cie Vie 

Malgré des frais réduits compris entre 2% et 4%, acquérir des SCPI via E-Cie Vie n’est pas un bon choix pour l'investissement en SCPI :
  • Le taux de distribution est réduit entre 85% et 90% des dividendes, au-delà de 6 ans, le rendement final de la même SCPI chez Spirica proposera un rendement final supérieur ;
  • Sur un horizon inférieur à 6 ans, ce qui n'est pas recommandé lorsque l'on investit en SCPI, le rendement est en chute libre car les dividendes sont capitalisés et non pas distribués. De ce fait, vos dividendes vont être amputés des frais d'entrée et de sortie ce qui rend le placement inintéressant.
  • Pour finir les contrats E-Cie Vie impose une limite de 50% de SCPI. Pour chaque euro investi en SCPI, il vous en faudra donc autant en OPCVM ou sur les fonds euro garanti.

Les contrats Apicil

Les contrats Apicil sont peu intéressants pour l'investissement en SCPI. Mis à part le contrat LinXea Zen pour investir dans la SCPI Interpierre France, les autres SCPI proposées se retrouvent dans les contrats Spirica qui font toujours mieux, avec moins de restrictions et moins de frais.

De plus, les contrats Apicil sont assez élitistes concernant l'accès aux SCPI : une limite de 50% de SCPI dans le contrat est imposée. En parallèle l'investissement minimal dans une SCPI via Apicil est de 10 000€, ce qui veut dire qu'au final vous devrez au minimum placer 20 000€ sur votre contrat pour accéder aux SCPI proposées.


Les contrats Spirica

Les contrats Spirica sont les plus adaptés aux SCPI, frais de gestion annuel réduit (0,50% sauf chez BforBank Vie et Patrimea Netlife), distribution des dividendes à 100%, pas de restriction sur l'allocation,...

Spirica propose les contrats indispensables pour investir en SCPI : LinXea Spirit est le plus complet mais Mes-placements Liberté ou Epargne Evolution peuvent également convenir.


Les contrats Suravenir

Concernant les contras Suravenir, les frais particulièrement élevés et la distribution des dividendes à 85% font qu'il n'y a aucun intérêt à investir en SCPI via ces contrats. Le rendement maximal atteint difficilement 4,50% pour les meilleures SCPI là où l'on n’aura pas de mal à trouver 5% ailleurs ! De plus, la détention de SCPI est limitée à 50% de la totalité de votre contrat.

Notons tout de même la SCPI Atout Pierre Diversification disponible en exclusivité chez Suravenir qui est intéressante au vu de l'augmentation de la valeur de la part ces dernières années.


Informations sur les SCPI de plus-value

Pour votre information la SCPI Pierre 48 est une SCPI acquérant des biens concernés par la loi 1948. Je vous invite à vous renseigner sur le sujet si vous êtes curieux mais dans les grandes lignes, la loi 1948 induit une sous-valorisation du bien qui disparait une fois que le locataire du bien donne son congé. Le potentiel de la SCPI Pierre 48 s'amenuise d'année en année et l'investissement dans ce produit me semble actuellement inintéressant.

Patrimmo croissance est un produit trop récent et me semble actuellement peu attractif au vu des frais d'entrée demandé. Je n'ai pas personnellement analyser ce produit.


Conclusion

Si vous désirez investir en SCPI, le contrat LinXea Spirit est indispensable ! Vous pouvez le compléter avec le contrat Darjeeling qui offre également de belles opportunités et pourquoi pas le contrat Evolution Vie pour ajouter un peu de SCI !

vendredi 12 février 2016

Rendement 2015

Bonjour à tous,

Peu de temps pour la rédaction de nouveaux articles en ce début d'année, j'ai toutefois mis à jour le blog avec les rendements 2015 des différents contrats détaillés.

Bonne lecture,

mercredi 20 janvier 2016

Trucs et astuces de StephaneF

Voici quelques trucs et astuces à savoir lorsque l'on décide d'investir sur des contrats d'assurance-vie. Ceux-ci proviennent essentiellement de StephaneF du forum Hardware.fr. La publication de ce billet s'effectue avec son autorisation.



L'idée de cette technique consiste à rester en permanence investi sur une OPCVM en fonction d'une allocation cible.
Par exemple, je choisis d'investir 10 000€ dans Moneta Multi Caps. Lorsque le marché monte, ma ligne va prendre de la valeur, quand elle va atteindre un certain seuil, par exemple 10 500€, je vais effectuer un rachat partiel vers le fonds euro garanti d'un montant de 500€. Ma ligne vaudra à nouveau 10 000€, soit mon allocation cible. Lorsque le marché va baisser, ma ligne ne vaudra plus que 9 500€, je vais réinvestir mes 500€ pour que ma ligne ait à nouveau une valeur de 10 000€.

Globalement, l'idée est de sécuriser ses plus-values, et d'utiliser celle-ci pour renforcer ses lignes à la baisse. Cette technique est assez efficace quand le marché joue au Yoyo.


Si vous avez des contrats d'assurance-vie de plus de 8 ans, il n'est pas possible d’échapper aux prélèvements sociaux (il est cependant possible de les limiter comme expliquer au point 3).

Concernant l’impôt sur le revenu vous bénéficiez d'un abattement annuel. Cet abattement n'est toutefois pas reportable d'une année à l'autre. Ainsi, pour profiter de cet abattement chaque année, il est conseillé de purger ses plus-values. Cette technique ne s'applique évidemment pas si votre contrat n'a pas un minimum de plus-values !
Purger les plus-values signifie effectuer un rachat sur son AV, et réinvestir la somme rachetée immédiatement. Ceci permet de diminuer la part de plus-values de votre contrat car l'argent réinvesti sera considéré, à juste titre, comme étant du capital à 100% et donc non imposable lors d'une opération de rachat.



En cas de rachat sur une AV de plus de 8 ans, quand on est sous le seuil d'abattement des plus-values, il faut toujours demander la taxation via l'impôt sur le revenu. Ceci permet de bénéficier de deux avantages :
  • Ne pas avancer d'argent pour le PFL. Bien que cet argent sera récupéré, il se retrouve bloqué jusqu'à votre prochain avis d'imposition.
  • Gagner la CSG déductible : lors de l'imposition via l'IR, il est possible de déduire 5,1% des prélèvements sociaux de son revenu imposable.
Cette technique vous permet donc de diminuer les PS de 15,5% à +/- 14% et d'économiser ainsi de précieux euros gagnés.


4. L'avance sur AV par StephaneF

Plutôt que de réaliser un prêt lorsque vous avez besoin d'argent, ou d'effectuer un rachat partiel de votre contrat d'assurance-vie, il peut être intéressant de demander une avance sur son assurance-vie. Le taux proposé sera généralement plus avantageux et la mise en place de l'avance est moins contraignante que la mise en place d'un prêt. Les plus avertis utiliseront l'avance sur AV pour placer l'argent dégagé sur leur contrat d'assurance-vie et profiter d'un effet levier.

mardi 19 janvier 2016

Types de parts

Vous l'aurez peut-être remarqué, un même fonds est parfois accessible via différents types de parts. Voici quelques explications.

Un même fonds peut être accessible via différents types de parts :
  • Les parts C (ou Acc), sont des parts qui capitalisent les dividendes. Ceux-ci sont réinvestis dans le fonds ce qui provoque une augmentation de la valeur liquidative de la part.
  • Les parts D (ou Inc), sont des parts qui reversent les dividendes. Ceux-ci ne sont pas réinvestis automatiquement, mais perçus en numéraire par les porteurs de parts.
A savoir que suivant votre courtier d'assurance-vie, les parts D peuvent être traitées de deux manières différentes :
  • Soit les dividendes seront sécurisées et versées sur le fonds euro garanti.
  • Soit votre courtier réinvestira automatiquement les dividendes en acquérant de nouvelles parts pour vous.
Au final il faut comprendre qu'il n'y a pas d'avantage à privilégier une part C ou une part D. Dans les deux cas les bénéfices seront identiques, pour le comprendre analysons l'OPCVM Edmond de Rothschild Europe Value & Yield :
  • La part C cote 111,18€ le 14/01/2016 contre 102,92€ le 14/01/2014.  
    • Par la revente de votre part, vous avez gagné 111,18€ - 102,92€ = 8,26€ soit 8,03%.
    • Via les dividendes, vous avez perçu 0€ vu que la part capitalise.
    • Le rendement final est donc de 8,03%
  • La part D cote 79,20€ le 14/01/2016 contre 79,03€ le 14/01/2014.
    • Par la revente de votre part, vous avez gagné 79,20€ - 79,03€ = 0,17€ soit 0,22%.
    • Via les dividendes vous avez perçu 5,60€ de dividendes
    • Le rendement final est donc de 7,30%
La différence de rendement s'explique par le fait que les dividendes ont été perçus via les parts D là où les dividendes ont composé (= sont restées investies et ont bénéficié de la variation du cours de l'OPCVM) dans les parts C. Si votre courtier réinvestit les dividendes en acquérant de nouvelles parts pour vous, la performance aurait été identique.

Ces parts peuvent ensuite être déclinées en différentes catégories :
  • Parts P ou R dédiées aux particuliers.
  • Parts I pour les institutionnels.
  • Parts H ou DH pour les parts Hedged.

Une part Hedged permet de se protéger contre le risque de change. Imaginons un fonds d'actions cotées en $ USD. Vous achetez une part 100$, les actions composant le fonds performent et la valeur du fonds augmente de 25%. Il vaut donc 125$ lorsque vous décidez de vendre. Malheureusement dans le même temps le $ USD faiblit par rapport à l'euro :
  • A l'achat de votre part, le cours était de 1$ pour 1€, vous payez donc 100€ pour une part valant 100$.
  • A la vente de votre part, le cours est de 0,80$ pour 1€, vous recevez donc 100€ pour une part valant 125$.
Votre part non Hedged, bien qu'ayant performée ne vous a rien fait gagner. Attention que la situation inverse est également possible : vous achetez une part 100$, elle chute et vous la revendez 80$ :
  • A l'achat de votre part, le cours était de 1$ pour 1€, vous payez donc 100€ pour une part valant 100$.
  • A la vente de votre part, le cours est de 1,25$ pour 1€, vous recevez donc 100€ pour une part valant 80$.
Prendre une part Hedged est donc un choix. A savoir que le fait que la part soit Hedged induit généralement des frais de gestion plus élevés.

Mis à part le côté Hedged, le mieux, si vous avez accès à différents types d'une même part, est de sélectionner celle avec les frais courants les plus faibles.

Pour approfondir, voici un article sur Morningstar. Certains fonds proposent plusieurs dizaines de types de parts, dans ce cas une lecture du prospectus AMF vous informera des spécificités de chaque part. Cependant bien souvent vous n'aurez accès qu'à un ou deux types de parts via vos contrats d'assurance-vie.